Quel type d’activité politique regroupe la lutte contre les espèces envahissantes en les consommant, l’éloge de l’eau propre en buvant de la bière et du vin qui sont fabriqués à partir de cette eau, le tout effectué avec plus de 200 amis, partenaires et alliés? La célébration annuelle par l’ambassade de la Journée des Grands Lacs serait la bonne réponse. Chaque printemps, alors que la neige et le froid perdurent dans la région des Grands Lacs, des défenseurs provenant des deux côtés de la frontière viennent défendre et appuyer les efforts continus qui sont déployés pour préserver et remettre en état la région des Grands Lacs. Le programme annuel de réunions et de discussions rassemble des individus de tous les horizons: défenseurs de l’environnement, sportifs/groupes de femmes, industrie maritime, chambres de commerce, gouvernements fédéral/autochtone/d’État/provincial/municipal, organisations binationales, milieu universitaire et industrie privée. Tous lancent collectivement un appel à la conservation, à la protection et à la remise en état de la région. Les enjeux d’intérêt commun comprennent les espèces envahissantes, notamment la carpe asiatique. Le Canada et les É.-U. collaborent en vue de repérer et d’éliminer les carpes herbivores du lac Érié, et ils travaillent ensemble à mettre au point la technologie pour éloigner de Chicago et du lac Michigan les espèces de carpes asiatiques argentées et à grosse tête. Pour faire connaître ces problèmes et contribuer à la cause, les participants ont volontiers contribué à « manger le problème » en 2019. Tous les participants saluent le rôle de l’eau dans la région, que ce soit par ses avantages économiques liés à l’efficacité du transport maritime ou à la technologie de l’eau, par l’approvisionnement d’eau potable qu’elle assure à plus de 40 millions de personnes, ou encore par son utilisation dans des activités de loisirs comme la pêche, la navigation de plaisance ou même le surf par temps froid! Comme indiqué, le Canada et les États-Unis ont coopéré dans le cadre de l’Accord de 1972 relatif à la qualité de l’eau dans les Grands Lacs pour relever les défis liés à la qualité de l’eau et nettoyer les zones polluées au fil du temps. Chaque année, l’ambassade « salue » ces efforts et leurs succès en présentant des bières et des vins des deux provinces et des huit États de la région. En 2020, l’événement continue de mettre en lumière le travail qui s’effectue des deux côtés de la frontière, avec le ministre des Transports du Canada, Marc Garneau, l’une des rares personnes à avoir vu les Grands Lacs depuis l’espace, là où ces frontières s’effacent. Le ministre Garneau dirige les efforts qui sont déployés de l’autre côté de la frontière en matière de transport maritime, lequel soutient la troisième économie mondiale, ainsi que ceux pour protéger la région contre les espèces envahissantes provenant des eaux de ballast des navires. Depuis 2006, les politiques des deux côtés de la frontière exigent l’échange et le rejet des eaux de ballast, ce qui, depuis lors, a eu pour répercussion l’absence d’invasions connues qui seraient causées par le ballast des navires dans les Grands Lacs. Ces résultats indiquent qu’il est possible d’appliquer des solutions de protection de l’environnement, tout en poursuivant la croissance d’une économie résiliente. L’essentiel est que l’événement annuel encourage et salue les nombreuses collaborations qui doivent exister de part et d’autre de la frontière pour que les efforts de conservation de l’un ou l’autre pays soient couronnés de succès. Les Grands Lacs exigent la coopération du Canada et des États-Unis pour soutenir notre économie, notre environnement et notre qualité de vie commune.