Entre les plaines et les collines du « Treasure State » (Montana) et de la province « Wild Rose » (Alberta) coulent les rivières St. Mary et Milk. Ces eaux sont étroitement liées depuis que des infrastructures hydrauliques ont été construites dans les premières années de 1900 et qu’elles sont administrées en vertu du Traité des eaux limitrophes de 1909. Chaque année, l’eau dérivée de la rivière St. Mary vers la rivière Milk fournit à cette dernière de 60 à 100 % de son débit. Ces eaux approvisionnent en eau potable et d’irrigation un peu plus de 2700 habitants, tout en irriguant 1500 ha (3 600 acres) aux É.-U. et 3300 hectares (8 000 acres) au Canada, ce qui signifie le transport d’un peu plus de 310 000 décamètres cubes (250 000 acres-pieds) d’eau [ Paterson, 2016]. Combien d’eau cela représente-t-il ? Environ 8 000 rotondes du Capitole de Washington D.C. ou quelque 125 000 piscines de taille olympique!
Toutefois, le 17 mai 2020 a ajouté des malheurs à ceux de l’année, lorsqu’une partie de cette infrastructure a failli, rompant le lien entre les deux rivières et réduisant l’approvisionnement en eau des villes, des villages, des peuples autochtones et de l’agriculture dans les deux pays. Connue sous le nom de Chute 5, cette pièce est la dernière d’une série de cinq chutes qui aident à faire baisser l’eau de 60 mètres (200 pieds) d’altitude au cours de sa descente vers la rivière Milk, tout en réduisant l’énergie de l’eau qui coule.
Les engagements pris des deux côtés de la frontière et à tous les échelons de gouvernement ont contribué à assurer une reconstruction efficace, bien qu’elle ait eu lieu au milieu d’une pandémie mondiale. Grâce à la coordination entre les gouvernements fédéraux des É.-U. et du Canada, les matériaux de construction de l’Alberta ont pu être acheminés sur le chantier de construction par un passage frontalier spécial. Les précautions de sécurité et la collaboration de longue date ont facilité ces actions, en gardant la construction sur la bonne voie. Dans l’ensemble, ces efforts ont réduit le temps nécessaire pour transporter chaque chargement, faisant ainsi diminuer considérablement le temps et les coûts.
Quelque cinq mois plus tard, le 8 octobre, l’eau a recommencé à couler. Grâce à des partenariats et à un engagement à résoudre les problèmes, cette histoire n’est que l’une des nombreuses coopérations fructueuses et de longue date entre le Canada et les États-Unis.