De nombreuses conférences des parties, connues comme les COP, ont eu lieu en 2022, avec certaines bonnes nouvelles pour la planète, sa faune, l’humanité et le Canada également.
Première COP de 2022, la COP27, la Conférence sur les changements climatiques, a emmené le monde en Égypte. Alors que la COP26, tenue en 2021 à Glasgow, avait été convoquée pour accroître l’ambition climatique des pays, la COP27 s’est résolument concentrée sur la mise en œuvre des engagements qui avaient été pris. Le ministre canadien de l’Environnement et du Changement climatique, Steven Guilbeault, a dirigé la délégation du Canada qui s’est jointe à plus de 35 000 participants à l’un des plus grands événements climatiques jamais organisés dans le monde. Pour la première fois, le Canada a également accueilli un pavillon COP27 qui présentait l’action du Canada sur le climat et où s’est tenue une série de discussions avec l’industrie, la société civile, les groupes autochtones et les jeunes sur la façon dont nous pouvons soutenir la mise en œuvre des engagements mondiaux par le biais de partenariats mondiaux, nationaux et locaux.
Avant la conférence, le Canada et l’Allemagne ont publié un rapport d’étape sur le Plan de mise en œuvre du financement de la lutte contre les changements climatiques de l’année dernière, axé sur les mesures que les pays développés prennent pour respecter leur engagement annuel de 100 milliards de dollars en matière de financement climatique. Il comprenait également une série de recommandations sur les mesures supplémentaires qui sont nécessaires pour accroître la transparence, améliorer l’accès au financement et mobiliser les banques multilatérales de développement et les financements privés pour soutenir ces efforts.
Lors de la conférence elle-même, le Canada a annoncé plus de 84 millions de dollars canadiens dans des initiatives pratiques qui répondent directement aux besoins et aux priorités des pays en développement, dans le cadre de l’Engagement de financement de 5,3 milliards de dollars du Canada en matière de financement climatique international. Le Canada s’est également joint aux États-Unis pour lancer plusieurs initiatives, notamment : une Initiative de gouvernement carboneutre; un nouvel Engagement pour la conservation des océans ; une Déclaration commune des importateurs et exportateurs d’énergie sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre provenant des combustibles fossiles ; une Base pour l’élimination du dioxyde de carbone ; et un Défi d’expédition écologique.
Cependant, le résultat le plus important de la conférence a probablement été un accord entre les Parties pour créer un fonds destiné à indemniser les pays les plus touchés par le climat pour leurs pertes et dommages. Bien que les paramètres et les sources du fonds doivent encore être déterminés, cela marque un énorme pas en avant dans les efforts visant à répondre aux besoins des plus vulnérables.
Cela nous a amenés à la COP19 au Panama pour la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction, connue sous le nom de CITES. Cette COP, qui se tient généralement tous les trois ans, se concentre sur la réglementation du commerce de la faune sauvage. Les participants ont maintenu leur ferme soutien à un engagement continu avec les peuples autochtones et les communautés locales, et le Canada présidera un groupe de travail intersessions pour faire progresser cet effort. Les participants ont également soutenu la participation et l’autonomisation des peuples autochtones et locaux de tous les genres, en particulier les femmes et les filles, en adoptant une résolution pour poursuivre ces actions et en s’engageant à élaborer un plan d’action pour la parité hommes-femmes. Parmi les nombreuses espèces ajoutées aux annexes de la CITES, dix espèces présentes au Canada et aux États-Unis ont fait l’objet d’une surveillance et d’une protection supplémentaires en vertu de la CITES, notamment des espèces de tortues, d’oiseaux, de plantes et un type de requins.
La plus récente COP, la COP15 pour la Convention sur la biodiversité, a réuni le premier ministre Justin Trudeau, le ministre Guilbeault et de nombreux autres ministres canadiens qui ont accueilli 17 000 délégués du monde entier dans la ville enneigée de Montréal.
Les délégués ont momentanément convenu de protéger 30 % des terres et des eaux mondiales d’ici 2030, connu sous le nom de 30×30, en inscrivant cet engagement dans des efforts supplémentaires pour stopper l’extinction des espèces menacées d’ici 2050, réduire de 500 milliards de dollars les subventions nuisibles à l’environnement, réduire de 50 %, le risque causé par les pesticides, diminuer de moitié l’excès de nutriments perdus dans l’environnement et diminuer les niveaux de pollution et d’introduction d’espèces envahissantes. Pour tenir ces engagements, les pays ont promis 200 milliards de dollars par année provenant de sources privées et publiques d’ici 2030. Une grande partie de ce financement sera concentrée à l’échelon national, mais il comprend 20 milliards de dollars par année jusqu’en 2025, et 30 milliards de dollars par an jusqu’en 2030, pour l’aide internationale à la biodiversité. Les nouveaux engagements financiers du Canada à la COP15 totalisent plus de 1,5 milliard de dollars en soutien à la nature et à la biodiversité dans les pays en développement.
Tout au long de la conférence, le Canada a fait d’autres annonces dans le cadre de son propre engagement 30×30, y compris de nouveaux projets et investissements dirigés par des autochtones, le premier accord sur la nature avec le territoire du Yukon, ainsi qu’une alliance sur les minéraux critiques avec la plupart des pays du G7 pour faire avancer une transition propre et juste visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Alors que 2022 se termine, cela représente une année d’engagements internationaux forts pour réduire les émissions, protéger la nature et promouvoir une transition écologique et juste.