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Se souvenir des braves : les Étatsuniens au sein du Corps expéditionnaire canadien pendant les guerres mondiales

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Février 4, 2025

« En ce qui concerne notre devoir, tous se sont montrés d’accord », a déclaré sir Robert Borden, premier ministre du Canada, le 14 août 1914, lorsqu’il a annoncé l’intention du Canada de participer à la Première Guerre mondiale. Même si le Canada était un pays indépendant depuis 1867, ses affaires extérieures étaient toujours régies par le Royaume-Uni. Cela signifiait qu’une fois que la Grande-Bretagne a eu déclaré la guerre, le Canada a suivi automatiquement; les Canadiens se sont alors enrôlés de partout au pays, désireux de « faire leur part ». À cette époque, cependant, les États-Unis n’ont pas immédiatement partagé cet engagement et sont restés neutres jusqu’en 1917.

Au cours de cette même période, le président Woodrow Wilson a adressé un message au Congrès, le 19 août 1914, lequel déclarait la neutralité des États-Unis pendant la Première Guerre mondiale; par la suite, le 2 avril 1917, il a demandé au Congrès de déclarer la guerre à l’Allemagne, en citant « une guerre contre l’humanité; c’est une guerre contre tous les pays ». Vingt-deux ans plus tard, en 1939, les États-Unis sont restés neutres jusqu’à ce que les Japonais bombardent Pearl Harbor en décembre 1941, date à laquelle ils ont déclaré la guerre au Japon et se sont pleinement engagés dans la Seconde Guerre mondiale quelques jours plus tard.

Malgré les périodes de neutralité des États-Unis, de nombreux Étatsuniens ont personnellement sympathisé avec la Grande-Bretagne, la France et leurs alliés, et certains ont même choisi de combattre aux côtés de leurs voisins du nord. Au cours des premières années de la Première Guerre mondiale, plus de 2 200 Étatsuniens des États de la Nouvelle-Angleterre se sont portés volontaires pour servir dans le Corps expéditionnaire canadien (CEC). En fait, certains bataillons étaient composés entièrement de volontaires étatsuniens, notamment le 97e bataillon du CEC, surnommé « la Légion américaine ». Ces volontaires ont servi sur les fronts occidental et sibérien comme soldats, infirmiers, ingénieurs et brancardiers. Pendant la Seconde Guerre mondiale, environ 35 000 Étatsuniens se sont portés volontaires et ont servi dans toutes les branches des Forces armées canadiennes.

Mais combien d’habitants de la Nouvelle-Angleterre se souviennent de cette histoire ?

Une organisation populaire basée au Massachusetts, le British and Commonwealth Remembrance Project (BCRP), s’est engagée à honorer cet héritage, en préservant et en prenant soin des tombes militaires des forces britanniques et du Commonwealth enterrées aux États-Unis. En partenariat avec le consulat général du Canada à Boston, le BCRP a créé une plaque pour rendre hommage aux soldats étatsuniens ayant servi dans les forces armées canadiennes au cours des deux guerres mondiales, ce qui symbolise la relation de longue date en matière de défense entre les États-Unis et le Canada.

La plaque a été installée à l’église Old North Church, dans le North End de Boston, une église d’une mission épiscopale (anglicane) construite en 1723. Mieux connue pour son rôle dans la chevauchée de minuit de Paul Revere, cette église entretient depuis longtemps des liens étroits avec la Grande-Bretagne. Certains membres de la congrégation ont des liens familiaux avec la Grande-Bretagne et le Canada, notamment le pasteur actuel de l’église Old North, le révérend Matthew Cadwell, dont l’oncle a servi dans l’Aviation royale canadienne (ARC) pendant la Seconde Guerre mondiale.

Le 29 octobre 2024, une cérémonie publique de dévoilement de la plaque a eu lieu dans le jardin commémoratif de l’église qui a été aménagé en 2006 en tant que premier mémorial public aux États-Unis en hommage aux vies étatsuniennes perdues dans les conflits en Afghanistan et en Irak. La consule générale du Canada, Bernadette Jordan, a prononcé une allocution en hommage aux nombreux Étatsuniens qui ont perdu la vie pendant leur service dans les Forces armées canadiennes, ce qui souligne notre partenariat bilatéral durable en matière de défense et de sécurité. La consule générale était accompagnée de Robert Santiago, commissaire des services aux anciens combattants de la ville de Boston, et de James Normington, président du British and Commonwealth Remembrance Project.

Nous nous souvenons.