En tant que Canadiens éloignés de notre pays, nous sommes parfois nostalgiques des conforts du nord. À Washington, il n’y a pas de chips au ketchup ni de beignets glacés à l’érable. Même la neige nous manque de temps en temps. Ainsi, lorsque nous avons appris qu’un bar de quartier, Penn Quarter Sports Tavern, envisageait de servir de la poutine, nous étions à la fois enthousiastes à l’idée de goûter aux saveurs de la maison, mais également inquiets. Après tout, nous avons déjà connu cela auparavant…
Avant de parler de nos trépidations, tout d’abord, pour nos amis américains qui sont dans le noir, la poutine est une parfaite combinaison de fromage en grains, de sauce et de frites – à servir de préférence aux alentours de 2h du matin. Ses origines précises et son histoire font l’objet de controverses au Québec, plusieurs restaurants affirmant avoir inventé ce plat dans les années 1950. Ce qui met tous les Canadiens d’accord, c’est que c’est à la fois délicieux et emblématique.
Aux États-Unis, cependant, trouver une bonne poutine n’est pas chose facile. Tandis que beaucoup ont essayé, peu ont réussi à maitriser la combinaison. Le plus souvent, nous voyons des restaurants essayer de faire passer du fromage fondu pour du fromage en grains. Sans le fromage en grains, ce n’est pas une poutine! D’autres substituent des frites aux pommes de terre rissolées, ajoutent des ingrédients ou autres combinaisons qui laissent notre ventre déçu.
Mais hélas! Nous essayons d’être de bons membres de notre communauté et sommes disposés à aider au contrôle de la qualité de la poutine en cas de besoin. Nous avons donc fait équipe avec nos collègues du gouvernement provincial du Québec pour une dégustation. Regardez Louis Hamann, directeur du bureau du gouvernement du Québec à Washington, DC, donner son compte rendu (spoiler: 4 sur 5 feuilles d’érable!).