Quatrième Zone côtière. Mers intérieures. Rust Belt. Opportunity Belt. Toutes ces dénominations font référence à ce qui est connu comme les « Grands Lacs », un ensemble composé de cinq lacs et du fleuve Saint-Laurent qui les relie éventuellement à l’océan Atlantique. Partagés entre le Canada et les É.-U., ces lacs sont un moteur économique et écologique. Ils représentent 20 % de l’eau douce dans le monde, et une région environnante qui serait la 3e économie mondiale si elle se trouvait dans un seul pays. Dans ce contexte, comment le Canada et les États-Unis travaillent-ils ensemble à s’assurer que les Grands Lacs continuent d’être ce moteur? C’est bon que vous ayez posé la question. Le Canada et les États-Unis cultivent de longue date une relation pour coordonner la gestion des eaux limitrophes, laquelle remonte au Traité de 1909 relatif aux eaux limitrophes. En vertu de cet accord, chaque gouvernement doit privilégier la gestion des eaux partagées entre les deux pays, en élargissant peu à peu l’accent mis sur la quantité d’eau pour englober la qualité de cette eau. Le Traité, qui a créé la Commission mixte internationale, un organisme binational, a pavé la voie à la signature de l’Accord de 1972 relatif à la qualité de l’eau dans les Grands Lacs entre le premier ministre Pierre E. Trudeau et le président Richard Nixon. Cet accord coordonne précisément les efforts des deux pays « pour restaurer et maintenir l’intégrité chimique, physique et biologique des eaux des Grands Lacs ». De grands mots, une grande ambition et de grands résultats. La signature de l’accord fait suite à plusieurs décennies de pollution qui ont culminé, en 1969, au tristement célèbre feu de la rivière Cuyahoga (Ohio) qui se jette dans le lac Érié. Ce feu a persisté plusieurs jours. Depuis lors, le Canada et les États-Unis ont restauré bon nombre de ces secteurs qui avaient été contaminés au fil du temps et qui sont connus comme les Secteurs préoccupants. Ils ont notamment effectué le nettoyage complet de sept de ces lieux dans la région. En 2012, sous la gouverne du premier ministre Stephen Harper et du président Barack Obama, le Canada et les États-Unis ont mis à jour l’Accord Canada–États-Unis sur la qualité de l’eau, élargissant davantage le champ de l’accord pour y inclure la prévention des menaces, y compris des espèces envahissantes. De plus, l’accord mis à jour a mis davantage l’accent sur la participation des gouvernements autres que fédéraux, des peuples autochtones, des organisations non gouvernementales et d’autres intervenants pour restaurer et protéger la qualité de l’eau des Grands Lacs. Dans le cadre de ces efforts, la Commission mixte internationale est chargée d’examiner et de solliciter l’avis du public sur les progrès du gouvernement vers l’atteinte de ces objectifs. Par l’entremise de l’Initiative de protection des Grands Lacs et de l’initiative Patrimoine naturel, entre autres programmes et initiatives du gouvernement, y compris la résilience climatique et les infrastructures vertes, le Canada et les États-Unis s’associent à tous les échelons de gouvernement et aux intervenants pour respecter nos engagements en vertu de l’Accord sur la qualité de l’eau dans les Grands Lacs. À l’approche du 50e anniversaire de cet accord, en 2022, le Canada et les États-Unis continuent de faire des progrès dans la restauration et la conservation des Grands Lacs que nous partageons.